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Français face à la dépendance
Le baromètre 360° Odoxa pour Orange, MNH, FHF publié ce 3 juillet témoigne d'une inquiétude croissante des Français quant aux enjeux du grand âge et la dépendance. Près de six sur dix sont maintenant concernés par le besoin d'aide d'un parent âgé et plus des deux tiers jugent insatisfaisante la prise en soin de la perte d'autonomie en France.
Si huit octogénaires sur dix vivent "bien" avec leurs pluri-mini-handicaps, les restes à charge sont exorbitants et l'image des établissements reste négative. Près d'un aidant sur deux affirme ne pas avoir de solution de recours en cas d'indisponibilité. La logique de parcours de santé devrait s'imposer estime la FHF. Mais elle se heurte aux fonctionnements institutionnels et financiers en silo entre le sanitaire, la médecine de ville, le médico-social.
Mais six Français sur dix saluent les professionnels qui accompagnent leurs parents âgés au quotidien.
Ils estiment que c'est le manque de moyens qui les limite et empêche une meilleure qualité de prise en soin. S'ils sont perdus dans le maquis de l'offre et des sigles, ils connaissent un peu mieux les habitats alternatifs entre le domicile et l'EHPAD. Mais pour 84 % des personnes interrogées, ces derniers disposent de moyens insuffisants.
Les technologies, les actions de prévention sont et seront un plus, un appui. Les approches non médicamenteuses apportent quelques pistes d'apaisement des personnes désorientées : voir le programme de notre colloque annuel (qui fête ses 10 ans autour de l'Art pour prendre soin), voir aussi cette semaine les études sur les robots sociaux et objets transitionnels. Mais les Français ne sont pas dupes : les deux tiers souhaitent un 5ème risque de protection sociale porté par la solidarité nationale.
Ce sondage fait écho aux préoccupations des directeurs de la Fnadepa, volontaires pour répondre à l'ambition d'un accompagnement respectueux des envies, des désirs de chacun mais contraints par des tarifications budgétaires qui se tendent irrémédiablement dans un secteur notoirement sous-doté.
200 millions d'euros sont ponctionnés sur les structures publiques s'indigne la FHF.
Elle attend un nouveau rendez-vous avec le cabinet d'Agnès Buzyn.
Les arbitrages seront-ils en phase avec les attentes des Français d'une réelle prise de conscience politique ?