Alimentation & nutrition
La dénutrition n'est pas une fatalité
Les chiffres de l'enquête Que Choisir viennent corroborer de nombreuses enquêtes : une large majorité de résidents des EHPAD (Etablissements pour personnes âgées dépendantes) est dénutrie.
Et on ne parle pas des personnes très fragiles, malades qui vivent à leur domicile. En Suisse, le Pr Rapin avait lancé "In frigo véritas". Avant de lancer un diagnostic avancé, ouvrir le frigo parle (est-il vide ? Contient-il de la nourriture périmée ? Y observe t-on un stockage étonnant d'un même aliment (bouteilles d'eau) ?...
On connait les effets délétères de la dénutrition : perte de masse musculaire, osseuse, risque de chutes, d'hospitalisation...
Pas facile de s'attaquer à la qualité des repas, à leur qualité, à l'ambiance favorable ou pas (manger seul), au portage de barquettes peu appétissantes qui peut rebuter, à une hygiène bucco-dentaire qui laisse tellement à désirer que l'on ne peut plus rien avaler. Quant aux compléments alimentaires, ils vont donner un coup de pouce mais à long terme...
Les professionnels du soin et du prendre soin sont parfois démobilisés.
Mais beaucoup agissent.
Je pense à ces portages de repas qui livrent aussi des aliments crus, qui seront cuits au domicile de la personne fragile, en lien avec les services d'aide à domicile, les bénévoles, les voisins.
Voyez ces établissements qui ont bousculé les horaires du petit-déjeuner et proposent un buffet afin de laisser chacun se lever à son heure.
L'heure du diner est importante aussi pour éviter un jeûne nocturne trop long. L'idée de collation la nuit fait son chemin.
Des repas personnalisés, prescrits, adaptés demandent beaucoup de coordination, d'investissement des équipes. Et un regard volontariste sur l'image du restaurant : avec des repas servis à table sur un fauteuil (non roulant).
Regardez cette idée de cuisine ambulante qui diffuse son fumet de gâteaux, de crêpes, partout dans la maison.
Je pense aussi à cette équipe qui a mis au point des Bouchées enrichies, ludiques (de l'entrée au dessert en passant par la boisson), disponibles 24 heures sur 24. Elles rassurent quant aux quantités requises pour éviter la dénutrition, elles permettent de manger assis, debout, à toutes heures.
Des équipes ont ainsi divisé par trois les personnes accueillies dénutries.
Cela demande un travail d'équipe, pluridisciplinaire : médical, social, avec les diététiciennes, cuisiniers, livreurs, aides à domicile, mais aussi ergothérapeutes pour la meilleure installation et les ustensiles adaptés.
Une réussite qui interroge toujours le plaisir de manger.
Manger pourquoi ? Pour qui ? Pour quoi faire... après ?
Et on ne parle pas des personnes très fragiles, malades qui vivent à leur domicile. En Suisse, le Pr Rapin avait lancé "In frigo véritas". Avant de lancer un diagnostic avancé, ouvrir le frigo parle (est-il vide ? Contient-il de la nourriture périmée ? Y observe t-on un stockage étonnant d'un même aliment (bouteilles d'eau) ?...
On connait les effets délétères de la dénutrition : perte de masse musculaire, osseuse, risque de chutes, d'hospitalisation...
Pas facile de s'attaquer à la qualité des repas, à leur qualité, à l'ambiance favorable ou pas (manger seul), au portage de barquettes peu appétissantes qui peut rebuter, à une hygiène bucco-dentaire qui laisse tellement à désirer que l'on ne peut plus rien avaler. Quant aux compléments alimentaires, ils vont donner un coup de pouce mais à long terme...
Les professionnels du soin et du prendre soin sont parfois démobilisés.
Mais beaucoup agissent.
Je pense à ces portages de repas qui livrent aussi des aliments crus, qui seront cuits au domicile de la personne fragile, en lien avec les services d'aide à domicile, les bénévoles, les voisins.
Voyez ces établissements qui ont bousculé les horaires du petit-déjeuner et proposent un buffet afin de laisser chacun se lever à son heure.
L'heure du diner est importante aussi pour éviter un jeûne nocturne trop long. L'idée de collation la nuit fait son chemin.
Des repas personnalisés, prescrits, adaptés demandent beaucoup de coordination, d'investissement des équipes. Et un regard volontariste sur l'image du restaurant : avec des repas servis à table sur un fauteuil (non roulant).
Regardez cette idée de cuisine ambulante qui diffuse son fumet de gâteaux, de crêpes, partout dans la maison.
Je pense aussi à cette équipe qui a mis au point des Bouchées enrichies, ludiques (de l'entrée au dessert en passant par la boisson), disponibles 24 heures sur 24. Elles rassurent quant aux quantités requises pour éviter la dénutrition, elles permettent de manger assis, debout, à toutes heures.
Des équipes ont ainsi divisé par trois les personnes accueillies dénutries.
Cela demande un travail d'équipe, pluridisciplinaire : médical, social, avec les diététiciennes, cuisiniers, livreurs, aides à domicile, mais aussi ergothérapeutes pour la meilleure installation et les ustensiles adaptés.
Une réussite qui interroge toujours le plaisir de manger.
Manger pourquoi ? Pour qui ? Pour quoi faire... après ?