Vie sociale & projet de vie
Prescrire l'activité physique adaptée
La prévention par l’activité
Les études se suivent et démontrent l'intérêt de l'activité physique adaptée pour notre santé, à tous les âges de la vie, jusqu'au bout de la vie.
Face à la montée des maladies chroniques, dépressions, cancers, ostéoporose... les initiatives se multiplient pour faire reconnaître l'activité physique adaptée au même titre qu'un médicament, qu'une thérapeutique.
Les assureurs, mutuelles, les autorités de santé, militent pour le déploiement de ces activités douces, qui diminuent la "sinistralité" pour la santé (risques de maladies, de récidives, sur-consommation médicamenteuse dans le collimateur de l'ARS Ile de France notamment). Une étude du cabinet McKinsey en 2012 sur les participants des ateliers Siel Bleu montrait une différence de 20% de fracture et 30% de cas de diabète de type II en moins comparé à la moyenne de la population de leur âge, soit 15 milliards d'euros de dépenses de santé sur 3 ans pour ces deux seules pathologies (*).
De nombreuses initiatives, portées par les médecins eux-mêmes fleurissent un peu partout, pour les personnes malades, leurs aidants... Y compris en EHPAD (voir l'atelier basket ball et les paniers gagnants des résidents !).
Pour laisser les initiatives se développer, les sénateurs viennent de retirer l'amendement permettant la prescription de ces activités physiques par les médecins traitants de la future loi santé.
Mais d'autres voix s'élèvent pour rétablir cette possibilité. 8 médecins sur 10 y sont prêts.
La parole du médecin pèse auprès de son patient (et incite de plus en plus à pratiquer une activité physique adaptée), mais une prescription fera encore plus oeuvre de pédagogie.
Une loi permettra une application homogène de ces initiatives sur tout le territoire pour éviter les inégalités d'accès à ces alternatives aux seuls médicaments.
A quand une prescription d'activité civique, sociale ? comme le suggèrent les auteurs du livre "les retraités : oubliés et inutiles ?", au risque de trop médicaliser la vieillesse et de tomber dans la maltraitance, l'âgisme s'inquiète le directeur d'Ehpad Yannick le Sauveur.
Le texte de loi devra aussi avoir à coeur de renforcer la formation des médecins sur l'intérêt de ces activités physiques, d'éditer des livrets de prescriptions d'activités selon les pathologies. Sans oublier le déploiement d'un réseau de prestataires habilités (type Siel Bleu, Adal) et la réflexion quant à l'accessibilité (financière) de ces activités (voir les ateliers gratuits Gym Aidants cette semaine en Ille et Vilaine).
Debout, jusqu'au bout ! C'est l'activité, le mouvement qui le permette, tout en s'interrogeant sur l'injonction du "bien vieillir" et de la dignité humaine qui se perdrait, rappelle le philosophe Eric Fiat.
Le sport sur ordonnance ?
De quoi faire mentir Churchill et son "Sports ? No sports" !
(*) étude aussi citée dans le livre "Les retraités : oubliés et inutiles ?"
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