Accompagnements & soins
l'amour du métier
Il faut du temps
Il n'est pas si simple pour les professionnels de la gérontologie de parler de l'amour de leur métier.
Le secteur de l'aide aux personnes âgées garde une image difficile. Personne ne veut devenir client de ces services, de ces établissements. On procrastine en remettant à demain les décisions à prendre pour adapter sa vie, sa maison, à son vieillissement.
Dans une société âgiste, pas facile d'aimer prendre soin de ceux qui vieillissent et qui se fragilisent.
Pourtant on ne devient pas professionnel de la gérontologie, professionnel du prendre soin, par hasard. L'histoire personnelle, familiale, les rencontres, les lectures, les expériences de la vie, guident l'envie de venir en aide, de prendre soin.
Comment faire ce métier si l'on n'aime pas l'autre ? C'est la question que pose l'ouvrage de Mitra Khosravi "Aimer et accompagner nos aînés". Si on ne voit la personne accompagnée que comme une maladie en pyjama... comment prendre bien soin d'elle ?
Sachant qu'aimer ce n'est pas s'attacher.
C'est poursuivre sa connaissance de l'autre, de ses besoins, de ses attentes, de ses pathologies.
C'est continuer d'investiguer avec lui, en équipe pluridisciplinaire, le meilleur plan d'accompagnement personnalisé (PAP) qui comprend le soin, mais pas que.
C'est redécouvrir chaque jour la force du lien, de la relation qui nous unit entre humains, d'un simple regard parfois.
Quel plaisir de vivre ces belles rencontres... mais vous allez me dire "elles prennent du temps" (voir mon édito "une journée sans montre").
Oui la rencontre prend du temps. Et les injonctions contradictoires des visions uniquement gestionnaires, si elles ont l'ambition d'optimiser les crédits mobilisés, finissent par en faire perdre le sens, et donc épuisent les soignants. Elles renforcent encore l'image déplorable de l'aide et des soins aux plus âgés.
Oui il faut du temps pour apprendre, enrichir ses connaissances indispensables au prendre soin, réfléchir, transmettre, partager, participer à des conférences, visiter des salons professionnels comme la prochaine Paris Health Care Week.
Oui il faut du temps pour analyser cet amour, voir revoir les pratiques, avec les personnes concernées, avec leurs proches, avec les équipes pluridisciplinaires.
Oui il faut du temps pour que l'amour du métier ne se tarisse pas, mais se renouvelle, s'enrichisse et rayonne.
Individuellement, collectivement, pour bien vieillir, nous avons besoin de professionnels qui aiment leur métier.
Le secteur de l'aide aux personnes âgées garde une image difficile. Personne ne veut devenir client de ces services, de ces établissements. On procrastine en remettant à demain les décisions à prendre pour adapter sa vie, sa maison, à son vieillissement.
Dans une société âgiste, pas facile d'aimer prendre soin de ceux qui vieillissent et qui se fragilisent.
Pourtant on ne devient pas professionnel de la gérontologie, professionnel du prendre soin, par hasard. L'histoire personnelle, familiale, les rencontres, les lectures, les expériences de la vie, guident l'envie de venir en aide, de prendre soin.
Comment faire ce métier si l'on n'aime pas l'autre ? C'est la question que pose l'ouvrage de Mitra Khosravi "Aimer et accompagner nos aînés". Si on ne voit la personne accompagnée que comme une maladie en pyjama... comment prendre bien soin d'elle ?
Sachant qu'aimer ce n'est pas s'attacher.
C'est poursuivre sa connaissance de l'autre, de ses besoins, de ses attentes, de ses pathologies.
C'est continuer d'investiguer avec lui, en équipe pluridisciplinaire, le meilleur plan d'accompagnement personnalisé (PAP) qui comprend le soin, mais pas que.
C'est redécouvrir chaque jour la force du lien, de la relation qui nous unit entre humains, d'un simple regard parfois.
Quel plaisir de vivre ces belles rencontres... mais vous allez me dire "elles prennent du temps" (voir mon édito "une journée sans montre").
Oui la rencontre prend du temps. Et les injonctions contradictoires des visions uniquement gestionnaires, si elles ont l'ambition d'optimiser les crédits mobilisés, finissent par en faire perdre le sens, et donc épuisent les soignants. Elles renforcent encore l'image déplorable de l'aide et des soins aux plus âgés.
Oui il faut du temps pour apprendre, enrichir ses connaissances indispensables au prendre soin, réfléchir, transmettre, partager, participer à des conférences, visiter des salons professionnels comme la prochaine Paris Health Care Week.
Oui il faut du temps pour analyser cet amour, voir revoir les pratiques, avec les personnes concernées, avec leurs proches, avec les équipes pluridisciplinaires.
Oui il faut du temps pour que l'amour du métier ne se tarisse pas, mais se renouvelle, s'enrichisse et rayonne.
Individuellement, collectivement, pour bien vieillir, nous avons besoin de professionnels qui aiment leur métier.
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