Qualité & management
La manutention, c'est l'art de l'éviter
Face aux TMS, RPS
Des personnes âgées de plus en plus handicapées, malades, poly-pathologiques, rétractées.
Des tensions budgétaires qui contraignent les équipes (temps d'interventions).
Des injonctions administratives, sécuritaires, hygiéniques des autorités de tutelle et surtout, "pas de vague" rappellent les élus.
Des familles culpabilisées qui exigent, notamment parce qu'elles payent... cher.
Le tableau est loin d'être positif dans les établissements et services médico-sociaux. Ces difficultés se mesurent dans la montée des risques psycho-sociaux (RPS), des troubles musculosquelettiques (TMS), des arrêts de travail, de l'absentéisme.
Les Ehpad, les SAAD ont dépassé le secteur du BTP (bâtiment et travaux publics) concernant ces sinistralités coûteuses pour la santé des salariés, mais aussi pour la société dans son ensemble.
La CNAMTS a décidé de poser la diminution des TMS dans ses priorités avec des aides financières ciblées.
La nécessité de se former aux techniques de manutention devient une évidence (programmes PRAP : prévention des risques liés à l’activité physique, programme "Prévention domicile").
Je suis ravie pour ma part de constater que la prise de conscience des directions avance. L'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT, déclinée en ARACT dans les régions) le dit clairement "Prévenir les RPS : le management du travail avant tout". Les CARSAT en région déploient la stratégie d'aides et de prévention de la CNAMTS.
Je peux aussi constater que des approches telles que l'Humanitude fonctionnent, en regardant les courbes des TMS baisser dans les établissements engagés (vers le label Humanitude notamment).
Ces approches demandent du temps, un questionnement éthique, pluridisciplinaire, avec la personne, avec ses proches, une démarche soutenue par la direction : Suis-je au bon niveau de prendre soin pour cette personne ? Ne pourrait-elle pas être verticalisée même quelques secondes ? Comment entrer en relation avec elle pour que le soin se passe bien ?
"La manutention c'est l'art de l'éviter", explique Yves Gineste, co-auteur de l'Humanitude. Analyser l'environnement, le sécuriser, savoir que l'on ne forcera pas plus qu'un enfant de 10 ans, quitte à aller chercher l'aide de collègues...
Il est évident que cela demande des moyens, humains, mais aussi philosophiques, organisationnels, des techniques adaptées, personnalisées.
Pour le prendre soin et donc pour la qualité de vie des personnes aidées, et la qualité de vie au travail des professionnels qui prennent soin d'elles.
Un enjeu de santé publique.
Des tensions budgétaires qui contraignent les équipes (temps d'interventions).
Des injonctions administratives, sécuritaires, hygiéniques des autorités de tutelle et surtout, "pas de vague" rappellent les élus.
Des familles culpabilisées qui exigent, notamment parce qu'elles payent... cher.
Le tableau est loin d'être positif dans les établissements et services médico-sociaux. Ces difficultés se mesurent dans la montée des risques psycho-sociaux (RPS), des troubles musculosquelettiques (TMS), des arrêts de travail, de l'absentéisme.
Les Ehpad, les SAAD ont dépassé le secteur du BTP (bâtiment et travaux publics) concernant ces sinistralités coûteuses pour la santé des salariés, mais aussi pour la société dans son ensemble.
La CNAMTS a décidé de poser la diminution des TMS dans ses priorités avec des aides financières ciblées.
La nécessité de se former aux techniques de manutention devient une évidence (programmes PRAP : prévention des risques liés à l’activité physique, programme "Prévention domicile").
Je suis ravie pour ma part de constater que la prise de conscience des directions avance. L'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT, déclinée en ARACT dans les régions) le dit clairement "Prévenir les RPS : le management du travail avant tout". Les CARSAT en région déploient la stratégie d'aides et de prévention de la CNAMTS.
Je peux aussi constater que des approches telles que l'Humanitude fonctionnent, en regardant les courbes des TMS baisser dans les établissements engagés (vers le label Humanitude notamment).
Ces approches demandent du temps, un questionnement éthique, pluridisciplinaire, avec la personne, avec ses proches, une démarche soutenue par la direction : Suis-je au bon niveau de prendre soin pour cette personne ? Ne pourrait-elle pas être verticalisée même quelques secondes ? Comment entrer en relation avec elle pour que le soin se passe bien ?
"La manutention c'est l'art de l'éviter", explique Yves Gineste, co-auteur de l'Humanitude. Analyser l'environnement, le sécuriser, savoir que l'on ne forcera pas plus qu'un enfant de 10 ans, quitte à aller chercher l'aide de collègues...
Il est évident que cela demande des moyens, humains, mais aussi philosophiques, organisationnels, des techniques adaptées, personnalisées.
Pour le prendre soin et donc pour la qualité de vie des personnes aidées, et la qualité de vie au travail des professionnels qui prennent soin d'elles.
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