Qualité & management
Revendications : peur de financer un puits sans fond ?
Besoins en personnels soignants et non-soignants formés et compétents
La mobilisation pour le grand âge ce 30 janvier est une première dans le monde de la gériatrie et la gérontologie.
Autant de professionnels grévistes, en EHPAD, à domicile, autant de familles, de proches aidants, de personnes directement concernées (résidents) eux aussi mobilisés : ça ne c'était jamais vu !
Partout en France, ils/elles se sont arrêté(e)s.
Ils/elles n'acceptent plus d'être complices de ces situations de maltraitance et si ils/elles se sont tu(e)s jusqu'ici c'est surement parce qu'ils/elles sont majoritairement des femmes, assignées à aider et ne pas oser avouer qu'elles n'y parviennent pas.
Ils/elles se sont rassemblé(e)s pour crier leur colère devant l'indignité de l'aide accordée aux plus âgés fragilisés, devant leurs conditions de travail.
La ministre des Solidarités et de la Santé ne les a pas reçu(e)s et a maintenu l'annonce d'un plan de 50 millions d'euros ajoutés aux 100 millions du PLFSS 2018.
L'étonnement, l'incompréhension et la déception se lisaient sur les visages. Tout comme la détermination à faire bouger les lignes.
Avec cette question : qu’est-ce qui tétanise autant les politiques ?
Le "tsunami gériatrique" et le puit sans fond des besoins d'aides (et donc de personnels formés, compétents), dans les 7700 EHPAD et milliers de services d'aides et de soins à domicile ?
Le manque de connaissance des réalités des situations de plus en plus complexes (comme l'accompagnement de personnes atteintes de 7 à 8 pathologies mais vivantes... jusqu'au bout) ?
L'impensé du vieillissement fragilisé dans notre société âgiste ?
Le sentiment que vieillir debout jusqu'au bout, avec une maladie invalidante, est en fait impossible ?
Après cette mobilisation médiatisée, personne ne peut plus dire qu'il ne savait pas.
Pourquoi ne peut-on imaginer vivre et vieillir debout même avec une pathologie neurodégénérative ? Alors que des structures montrent que c'est possible, au prix de personnels compétents, suffisants, managés et donc de temps, de formations, d'évaluations des pratiques (sur "la juste place" à domicile par exemple). Beaucoup veulent faire un "Ehpad de côté" et réfléchir à de nouvelles offres d'aide et soin individuels, à domicile, et collectives.
Pourquoi ne pas renforcer l'aide, l'accompagnement, le lien, la relation avec le soin ? Alors que les professionnels recherchent un sens à leur prendre soin.
Joue-t-on la montre en attendant la pilule miracle anti-Alzheimer ? Le robot gériatrique multi-usages ? L'évolution technologique des métiers de plus en plus dématérialisés ? L'explosion des habitats intermédiaires plus attrayants et intégrés dans le parcours de santé ?
Les professionnels et les proches aidants concernés aujourd'hui ont sonné l'alerte.
Ils connaissent la situation économique et budgétaire de notre pays.
Ils savent que les arbitrages sont difficiles mais la démographie est têtue, sans compter les coûts de la non-qualité, des hospitalisations évitables, de la iatrogénie médicamenteuse, des fins de vie aux urgences débordées, de l'épuisement professionnel (jusqu'au suicide), et du retard en terme de gestion des données de santé ?
Nous débattrons des suites de ce mouvement social ce 7 février matin à l'Espace Idées Bien chez moi à Paris.
Communiquer, débattre, face au puit sans fonds de nos peurs, de nos atermoiements, individuels et collectifs.
Autant de professionnels grévistes, en EHPAD, à domicile, autant de familles, de proches aidants, de personnes directement concernées (résidents) eux aussi mobilisés : ça ne c'était jamais vu !
Partout en France, ils/elles se sont arrêté(e)s.
Ils/elles n'acceptent plus d'être complices de ces situations de maltraitance et si ils/elles se sont tu(e)s jusqu'ici c'est surement parce qu'ils/elles sont majoritairement des femmes, assignées à aider et ne pas oser avouer qu'elles n'y parviennent pas.
Ils/elles se sont rassemblé(e)s pour crier leur colère devant l'indignité de l'aide accordée aux plus âgés fragilisés, devant leurs conditions de travail.
La ministre des Solidarités et de la Santé ne les a pas reçu(e)s et a maintenu l'annonce d'un plan de 50 millions d'euros ajoutés aux 100 millions du PLFSS 2018.
L'étonnement, l'incompréhension et la déception se lisaient sur les visages. Tout comme la détermination à faire bouger les lignes.
Avec cette question : qu’est-ce qui tétanise autant les politiques ?
Le "tsunami gériatrique" et le puit sans fond des besoins d'aides (et donc de personnels formés, compétents), dans les 7700 EHPAD et milliers de services d'aides et de soins à domicile ?
Le manque de connaissance des réalités des situations de plus en plus complexes (comme l'accompagnement de personnes atteintes de 7 à 8 pathologies mais vivantes... jusqu'au bout) ?
L'impensé du vieillissement fragilisé dans notre société âgiste ?
Le sentiment que vieillir debout jusqu'au bout, avec une maladie invalidante, est en fait impossible ?
Après cette mobilisation médiatisée, personne ne peut plus dire qu'il ne savait pas.
Pourquoi ne peut-on imaginer vivre et vieillir debout même avec une pathologie neurodégénérative ? Alors que des structures montrent que c'est possible, au prix de personnels compétents, suffisants, managés et donc de temps, de formations, d'évaluations des pratiques (sur "la juste place" à domicile par exemple). Beaucoup veulent faire un "Ehpad de côté" et réfléchir à de nouvelles offres d'aide et soin individuels, à domicile, et collectives.
Pourquoi ne pas renforcer l'aide, l'accompagnement, le lien, la relation avec le soin ? Alors que les professionnels recherchent un sens à leur prendre soin.
Joue-t-on la montre en attendant la pilule miracle anti-Alzheimer ? Le robot gériatrique multi-usages ? L'évolution technologique des métiers de plus en plus dématérialisés ? L'explosion des habitats intermédiaires plus attrayants et intégrés dans le parcours de santé ?
Les professionnels et les proches aidants concernés aujourd'hui ont sonné l'alerte.
Ils connaissent la situation économique et budgétaire de notre pays.
Ils savent que les arbitrages sont difficiles mais la démographie est têtue, sans compter les coûts de la non-qualité, des hospitalisations évitables, de la iatrogénie médicamenteuse, des fins de vie aux urgences débordées, de l'épuisement professionnel (jusqu'au suicide), et du retard en terme de gestion des données de santé ?
Nous débattrons des suites de ce mouvement social ce 7 février matin à l'Espace Idées Bien chez moi à Paris.
Communiquer, débattre, face au puit sans fonds de nos peurs, de nos atermoiements, individuels et collectifs.
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