Accompagnements & soins
Profession ? Faisant fonction
Alors que l’expertise est si pointue
Après Envoyé Spécial le 20 septembre, Zone Interdite a braqué ses caméras parfois cachées dans des Ehpad comme à domicile, pour pointer les réalités du grand âge aujourd'hui.
Face aux pénuries de moyens et de recrues, une journaliste a même décroché un poste de "faisant fonction" d'aide-soignante, sans diplôme ni expérience, dans un Ehpad privé commercial.
Sans formation, sans soutien, sans compétence, elle s'est retrouvée seule pour prendre soin de personnes malades, handicapées, désorientées...
L'enjeu de ces reportages choc est la prise de conscience. Pour agir.
Alors agissons.
Car on ne pourra pas dire que l'on ne savait pas.
La CNAM-Risques professionnels alerte depuis quelques années sur les chiffres alarmants des accidents et arrêts de travail, tant à domicile qu'en établissement. La qualité de vie au travail est une des priorités du gouvernement, et le thème de notre 11e colloque Agevillage/Humanitude ces 8 et 9 novembre à la Cité des Sciences à Paris, sous le Haut Patronage du Président de la République.
Les professionnels aussi disent "stop". Ils se sont mis en grève en janvier et mars cette année. Ils sont à bout et ne veulent plus être caution de cette non qualité de prise en soin.
L'importance d'investir ces métiers fait ainsi partie des 10 ateliers de la concertation nationale Grand Age et Autonomie qui vient de s'ouvrir. Elle va mobiliser l'ensemble des fédérations professionnelles comme la Fehap. Elle va pousser les modèles, les modes de gouvernance, les financements, discuté lors du colloque organisé par la député Monique Iborra.
A nous d'insister sur l'importance des formations, des compétences, des techniques, des savoir-faire et savoir-être professionnels pour maintenir la relation avec ces personnes fragilisées.
A nous d'insister sur l'importance de la cohérence de ces métiers, de leur philosophie autour de ces personnes et de leurs proches.
A nous d'insister sur les compétences à savoir "faire équipes", avec les personnes fragilisées concernées, avec les différents professionnels mais aussi avec les proches, avec les familles.
A nous d'insister sur le caractère sacré de ces métiers qui touchent à cette toute dernière partie de la vie, intense, mystérieuse, complexe.
A nosu d'insister sur l'importance d'organisations agiles, au rythme des personnes accompagnées (et non l'inverse).
A nous d'interroger les normes autour de ces métiers (avec une dimininution des réclamations en 2017), la culture qualité et la gestion des risques (par le jeu cette semaine).
A nous d'interroger le financement de ces métiers de l'aide, du soin, de l'accompagnement (voir le dénouement autour du CICE pour les services à domicile).
Ceux sont des métiers modernes, innovants, tellement forts humainement ... qu'ils devraient faire envie.
Des métiers complets que l'on peut découvrir en "faisant fonction".
Mais qui nécessitent une vraie reconnaissance sociale, sonnante et trébuchante.
Face aux pénuries de moyens et de recrues, une journaliste a même décroché un poste de "faisant fonction" d'aide-soignante, sans diplôme ni expérience, dans un Ehpad privé commercial.
Sans formation, sans soutien, sans compétence, elle s'est retrouvée seule pour prendre soin de personnes malades, handicapées, désorientées...
L'enjeu de ces reportages choc est la prise de conscience. Pour agir.
Alors agissons.
Car on ne pourra pas dire que l'on ne savait pas.
La CNAM-Risques professionnels alerte depuis quelques années sur les chiffres alarmants des accidents et arrêts de travail, tant à domicile qu'en établissement. La qualité de vie au travail est une des priorités du gouvernement, et le thème de notre 11e colloque Agevillage/Humanitude ces 8 et 9 novembre à la Cité des Sciences à Paris, sous le Haut Patronage du Président de la République.
Les professionnels aussi disent "stop". Ils se sont mis en grève en janvier et mars cette année. Ils sont à bout et ne veulent plus être caution de cette non qualité de prise en soin.
L'importance d'investir ces métiers fait ainsi partie des 10 ateliers de la concertation nationale Grand Age et Autonomie qui vient de s'ouvrir. Elle va mobiliser l'ensemble des fédérations professionnelles comme la Fehap. Elle va pousser les modèles, les modes de gouvernance, les financements, discuté lors du colloque organisé par la député Monique Iborra.
A nous d'insister sur l'importance des formations, des compétences, des techniques, des savoir-faire et savoir-être professionnels pour maintenir la relation avec ces personnes fragilisées.
A nous d'insister sur l'importance de la cohérence de ces métiers, de leur philosophie autour de ces personnes et de leurs proches.
A nous d'insister sur les compétences à savoir "faire équipes", avec les personnes fragilisées concernées, avec les différents professionnels mais aussi avec les proches, avec les familles.
A nous d'insister sur le caractère sacré de ces métiers qui touchent à cette toute dernière partie de la vie, intense, mystérieuse, complexe.
A nosu d'insister sur l'importance d'organisations agiles, au rythme des personnes accompagnées (et non l'inverse).
A nous d'interroger les normes autour de ces métiers (avec une dimininution des réclamations en 2017), la culture qualité et la gestion des risques (par le jeu cette semaine).
A nous d'interroger le financement de ces métiers de l'aide, du soin, de l'accompagnement (voir le dénouement autour du CICE pour les services à domicile).
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