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Accompagnements & soins

Comment donner envie à 40 000 professionnels de postuler en gériatrie, gérontologie ?

Auteur Annie De Vivie

Temps de lecture 2 min

Date de publication 10/04/2019

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Il faut un permis d’accompagner les plus fragiles estime Serge Guérin

L'intersyndicale qui a déclenché les mouvements sociaux début 2018 a finalement été reçue à l'Elysée.

Elle avait poussé le Président de la République et le gouvernement à lancer la concertation vers une loi en 2019. La concertation citoyenne a été un succès, forte de 415 000 participants. Le rapport Libault fera date, avec ses 175 propositions structurantes... à financer. Et cette semaine, le Sénat avance d'autres pistes de financement via une cotisation, une assurance "dépendance" obligatoire.

La crise des gilets jaunes et le grand débat ont vu monter la nécessité d'une aide décente et financée aux plus âgés fragilisés, aux proches aidants, par la reconnaissance, la valorisation de ces métiers et des professionnels qui les exercent.

Alors que près d'un plan d'aide sur cinq ne peut déjà plus être couvert faute d'intervenants selon le réseau Una, alors que les accidents, arrêts de travail augmentent toujours dans le médico-social (encore plus que le BTP) faute de temps, de vision, de projets structurants, de formations avec des techniques précises à apprendre... Comment donner envie aux professionnels de venir répondre aux 40 000 postes réclamés immédiatement par l'intersyndicale ?

"S'il faut un permis de conduire pour prendre le volant, il faut un permis d'accompagner les situations complexes de fragilité", expliquait Serge Guérin, sociologue, auteur, professeur à l'Inseec, ce 9 avril au 21eme Colloque professionnel Ipse. "On ne peut pas accepter que les personnes "capables de rien" seraient "capables de s'occuper des très vieux", insiste-t-il. "Il faut changer les lunettes de la société sur la longévité (le vieillissement) et aussi celle des professionnels du prendre soin".

Parce que nous sommes tous fragiles, les métiers du care sont de grands et beaux métiers de la naissance à la mort. Des métiers nobles, manuels, qui exigent de belles valeurs et de hautes compétences.

Des métiers pluri-interdisciplinaires qui mobilisent les acteurs experts des territoires pour prévenir la perte d'autonomie, insiste le Pr Olivier Guérin président de la SFGG au 7eme congrès de la Fragilité.

Des métiers qui démontreraient leurs technicités (voir les tests de marche pour évaluer l'équilibre et l'introduction à la médecine informative cette semaine). Des métiers à communiquer : voir cette semaine quelle communication en situation de crise.

Ces métiers et les professionnels qui les exercent, d
onneraient envie, donneront envie... s'ils sont mieux connus, reconnus, soutenus, managés, renforcés (en formations, compétences) et bien sûr financés.

Gageons que ces professionnels vont rapidement rencontrer Fabrice Perrin le nouveau conseiller spécial chargé du secteur médico-social et de la réforme du grand âge auprès d'Agnès Buzyn !

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