Qualité & management
16eme semaine de la QVT
comme cuvette
En cette 16eme semaine du la qualité de vie au travail, les enjeux des métiers de l’aide et du soin font la Une de l’actualité professionnelle.
C’est à Myriam El Khomri que le gouvernement a fait appel sur cette question clé au cœur des 175 propositions du rapport Libault.
De son côté le collectif l’Humain d’abord propose au secteur un indice d’alignement humain pour s’évaluer entre pairs et améliorer en continu la qualité de vie des intervenants à domicile et demain, potentiellement, dans les établissements.
Impossible de s’améliorer sans s’évaluer, se mesurer, lancer des plans d’actions qui seront à leur tour évalués.
Si la note, le score reste subjectif, chercher à évaluer l’impact social de ces démarches est moteur, explique Kévin André, professeurs à l’Essec.
Il insiste sur l’importance du prendre soin, du fait de se soucier de l’autre (résumé dans « le care »), tout en ayant conscience de sa propre vulnérabilité et de la réciprocité de la relation. Au risque de s’épuiser.
Si la catégorisation des besoins par la pyramide de Maslow donne des repères, les besoins d’accomplissement peuvent aller jusque la transcendance, la spiritualité lors des évaluations de la qualité de vie des personnes en fin de vie, comme nous le montre ce questionnaire présenté au congrès annuel de la SFAP (Société française des soins palliatifs).
Au même congrès le partage de démarches et d’outils destinés à l’accompagnement des personnes atteintes de troubles neuro-cognitifs en toute fin de vie (comme l’Humanitude) ont été très appréciés.
Alors que la modulation du forfait soin c’est pour demain, les acteurs ont conscience de leurs impacts sur le terrain, dans les territoires. Ils se rapprochent les uns des autres, pour mieux se connaître, se renforcer (voir les clusters).
Sans angélisme car les réalités restent sombres : faibles salaires, équipes trop tendues au regard de la qualité du prendre soin nécessaire, injonctions contradictoires (normes de sécurité / respect des choix, des goûts, des rythmes), circulaires qui divisent (comme ce recours gracieux de fédérations de services à la personne)...
Du sommet de l’état aux acteurs de proximité, la conscience monte de l'obligation de la symétrie des attentions : pour la qualité de vie des plus fragilisés et la qualité de vie au travail des professionnels.
D'autant que les coûts de la non-qualité sont élevés : hospitalisations et médicaments évitables, maladies professionnelles, absentéisme...
Alors même si l’acronyme peut faire rire (QVT fait penser à « cuvette » s’amuse la philosophe Julia de Funes au congrès du Synerpa), je vous souhaite une belle semaine de la qualité de vie au travail !
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