Accompagnements & soins
Forces et faiblesses des PPS sur le parcours de soin
En écho aux forces et faiblesse du système de santé
Un document de travail de l'IRDES (Institut de recherche et documentation en économie de la santé) fait le point sur l'impact des plans personnalisés de santé (PPS) lancés pour améliorer le parcours santé des aînés (Paerpa).
L'Irdes a mesuré les impact de cet outil de coordination à partir des données de consommation en soins de l'Assurance maladie entre 2014 à 2017.
Les personnes âgées qui ont bénéficié du PPS ont des besoins complexes nécessitant un accompagnement sanitaire et médico-social. Ce qui devrait aller en augmentant au vu des évolutions démographiques (de 2,235 à 4 millions de personnes fragilisées à horizon 2050). Et ce qui occulte l'accompagnement social, citoyen, culturel... pourtant vital !
L'Irdes note un "impact direct du PPS sur les dépenses d’infirmières à domicile qui augmentent significativement dans la première année suivant le PPS, sans se traduire par une augmentation des dépenses globales en ville, puisqu'il s'accompagne d'une réduction des dépenses de soins de généralistes et de médicaments."
En revanche, l'étude ne montre "aucun effet significatif du PPS sur les hospitalisations évitables, la polymédication et le recours aux urgences".
L'Irdes estime que "pour assurer la qualité et la continuité de la prise en charge globale, il serait important de créer des passerelles plus formalisées avec les médecins spécialistes et les acteurs hospitaliers".
On voit ici les pistes du dossier de santé numérique partagé (cf. la loi Ma Santé 2022).
On voit les pistes de formations renforcées des connaissances terrain, de l'accompagnement de personnes polypathologiques, aux risques de troubles du comportement épuisants pour l'entourage et les professionnel de première ligne (aides et soins à domicile).
On voit la nécessité de revoir l'hospitalo-centrisme de nos systèmes pour repartir des personnes concernées, de leurs proches aidants, des acteurs des territoires, des ressources sanitaire, sociales, médico-sociales mais aussi culturelles, ressourçantes...
Notre pays a les ressources pour lancer des fusées dans l'espace mais n'a pas encore activer efficacement la coordination territoriale d’appui (CTA).
La question centrale reste celle du sens et de la mise en oeuvre efficace : pourquoi telle coordination, pourquoi tel parcours, pourquoi tel soin ? Et aussi comment, quand les personnes fragilisées, malades, ont des troubles épuisants ?
Malgré les rapports (Paerpa), les lois (HPST), force est de constaté que notre système de santé reste arc-bouté sur le traitement des maladies, dans un système en silos avec ceux qui soignent en ville versus à l'hôpital, ceux qui prennent soin...
Au risque de non-qualité très couteuse en termes de surmédication, d'hospitalisations évitables et aussi d'épuisement professionnel de personnels différents, prisonniers de leurs corporatismes, qui sentent au fond d'eux l'absurdité de ces prises en soins, à l'acte, à la chaîne... sans que ne s'améliore visiblement la santé de nos concitoyens (selon la définition OMS de la santé "un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité").
Or des pistes existent : des réponses en santé communautaire se déploient en France, partout dans le monde... Comme Buurtzorg que nous ferons témoigner lors de notre prochain colloque Agevillage/Humanitude sur les approches non-médicamenteuses les 14 et 15 novembre prochains, avec des pistes sur les accompagnements culturels et engagés pour la citoyenneté, les solidarités et les libertés vers une société inclusive.
Pour que chacun se saisissent des PPS (ou autre forme d'outil) pour aider à vieillir debout malgré des polypathologies complexes.
Nous savons que c'est possible.
L'Irdes a mesuré les impact de cet outil de coordination à partir des données de consommation en soins de l'Assurance maladie entre 2014 à 2017.
Les personnes âgées qui ont bénéficié du PPS ont des besoins complexes nécessitant un accompagnement sanitaire et médico-social. Ce qui devrait aller en augmentant au vu des évolutions démographiques (de 2,235 à 4 millions de personnes fragilisées à horizon 2050). Et ce qui occulte l'accompagnement social, citoyen, culturel... pourtant vital !
L'Irdes note un "impact direct du PPS sur les dépenses d’infirmières à domicile qui augmentent significativement dans la première année suivant le PPS, sans se traduire par une augmentation des dépenses globales en ville, puisqu'il s'accompagne d'une réduction des dépenses de soins de généralistes et de médicaments."
En revanche, l'étude ne montre "aucun effet significatif du PPS sur les hospitalisations évitables, la polymédication et le recours aux urgences".
L'Irdes estime que "pour assurer la qualité et la continuité de la prise en charge globale, il serait important de créer des passerelles plus formalisées avec les médecins spécialistes et les acteurs hospitaliers".
On voit ici les pistes du dossier de santé numérique partagé (cf. la loi Ma Santé 2022).
On voit les pistes de formations renforcées des connaissances terrain, de l'accompagnement de personnes polypathologiques, aux risques de troubles du comportement épuisants pour l'entourage et les professionnel de première ligne (aides et soins à domicile).
On voit la nécessité de revoir l'hospitalo-centrisme de nos systèmes pour repartir des personnes concernées, de leurs proches aidants, des acteurs des territoires, des ressources sanitaire, sociales, médico-sociales mais aussi culturelles, ressourçantes...
Notre pays a les ressources pour lancer des fusées dans l'espace mais n'a pas encore activer efficacement la coordination territoriale d’appui (CTA).
La question centrale reste celle du sens et de la mise en oeuvre efficace : pourquoi telle coordination, pourquoi tel parcours, pourquoi tel soin ? Et aussi comment, quand les personnes fragilisées, malades, ont des troubles épuisants ?
Malgré les rapports (Paerpa), les lois (HPST), force est de constaté que notre système de santé reste arc-bouté sur le traitement des maladies, dans un système en silos avec ceux qui soignent en ville versus à l'hôpital, ceux qui prennent soin...
Au risque de non-qualité très couteuse en termes de surmédication, d'hospitalisations évitables et aussi d'épuisement professionnel de personnels différents, prisonniers de leurs corporatismes, qui sentent au fond d'eux l'absurdité de ces prises en soins, à l'acte, à la chaîne... sans que ne s'améliore visiblement la santé de nos concitoyens (selon la définition OMS de la santé "un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité").
Or des pistes existent : des réponses en santé communautaire se déploient en France, partout dans le monde... Comme Buurtzorg que nous ferons témoigner lors de notre prochain colloque Agevillage/Humanitude sur les approches non-médicamenteuses les 14 et 15 novembre prochains, avec des pistes sur les accompagnements culturels et engagés pour la citoyenneté, les solidarités et les libertés vers une société inclusive.
Pour que chacun se saisissent des PPS (ou autre forme d'outil) pour aider à vieillir debout malgré des polypathologies complexes.
Nous savons que c'est possible.
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