Accompagnements & soins
Docteur, elle est agitée
Vite : un calmant
Docteur, la personne est agitée.
La demande est claire aux transmissions, dans le dossier de soin : diminuer les troubles du comportement, soulager le prendre soin quotidien (les soins, la toilette, les changes, les repas...)
Cette réalité, les aides-soignantes la connaissent bien. Leur métier sera mis à l'honneur ces 23 et 24 janvier lors des journées nationales des aides-soignantes où interviendra une équipe labellisée Humanitude sur les enjeux des relations avec les familles. Elles sont des ressources précieuses pour alimenter les projets d'accompagnement personnalisés : le pouvoir d'agir de ces personnes aidées, fragilisées, malades mais toujours vivantes, en vie, pleines d'envies, jusqu'au bout !
Leur métier est aussi à l'honneur dans la campagne de communication "C'est la vie" qui se déploie à la télévision et sur les réseaux sociaux.
Les vidéos montrent des moments d'échanges, de partages, entre adultes, sans agitation, sans troubles dérangeants, sans angélisme et sans pathos non plus. Cette campagne diffuse une autre idée de la maison de retraite médicalisée.
Mais docteur, docteur, elle est agitée.
Des études, des expériences tentent de détourner de la seule réponse médicamenteuse. Les stratégies se déploient pour analyser et répondre aux refus de soins. 27 000 care managers sont à créer selon une dernière étude. Ils seront des référents professionnels centrés sur la personne aidée (et non des case managers) en relais, en soutien des personnes fragilisées, des proches et des professionnels de terrain, pour répondre à ces situations complexes.
Quant aux chercheurs, aux inventeurs, ils continuent d'innover pour proposer des pistes de réponses pour bien vieillir, vieillir debout... y compris en tant que professionnel de terrain (voir les projets incubés par la Croix-Rouge).
Mais, docteur, elle reste agitée.
Que faire pour la rassurer, la calmer, capter son attention ? Un robot ici, de nouveaux traitements là (autour de la fin de vie).
La loi grand âge- autonomie : vite ! dénonce la Fnadepa face aux tensions réelles partout sur le territoire : stop au bla bla, venez sur le terrain, rendez-vous compte de l'urgence ! Il faut investir (dans les conditions de travail notamment) pour économiser (sur la sinistralité du secteur).
Mais comme pour la fin de vie, aucune loi ne nous exonérera de penser cet âge de la vie, individuellement et collectivement.
Aucune pilule magique, aucun traitement miracle.
C'est vrai docteur ?