Qualité & management
Médicalisation, tarifs, qualité, image : la quadrature du cercle des EHPAD
Les directeurs, les propriétaires, les dirigeants de groupes d'établissements privés (commerciaux ou associatifs) se sont interrogés sur leurs enjeux, l'avenir de leurs établissements d'accueil pour personnes âgées fragilisées lors du 12ème congrès du Synerpa, les 31 mai et 1er juin à Bruxelles.
Les établissements privés ont bénéficié depuis 10 ans de la réforme de la tarification (conventionnement tripartite) qui a commencé à sociabiliser la médicalisation des services (auparavant les établissements fonctionnaient avec des professionnels de santé libéraux).
Pour autant, les financeurs ne sont pas allés au bout de la réforme a déploré Jean-Alain Margarit, le président du Synerpa : "selon le statut de l'établissement, un résident malade ne bénéficiera pas encore du même tarif soin". Il souhaite donc que la tarification "à la ressource", selon le niveau de besoin d'aides et de soin soit mise en oeuvre quel que soit la structure d'hébergement.
Mais si l'on pousse le bouchon de la médicalisation, ne risque-t-on pas de transformer nos maisons de retraite en mini-hôpitaux gériatriques, mal dotés ? s'interroge le président du groupe Emera.
La réponse n'est pas tranchée.
Lieu de soin, lieu de vie, les établissements oscillent entre les deux, car elles accueillent des résidents de plus en plus malades, fragiles, âgés.
"On ne vient pas, et on ne viendra pas en maison de retraite par plaisir", estime Geneviève Jurgensen directrice de la rédaction de Notre Temps.
Plutôt que de chercher désespérement à se faire aimer, les dirigeants d'établissements devraient au moins tenter de ne pas se faire détester.
Assumer l'offre proposée, la rendre accueillante, agréable, accessible (y compris financièrement) et audible, pour que les regards vers ces structures deviennent bienvieillants.
Aura-t-on accès à Internet via Wifi partout, y compris dans les chambres (pour accueillir les petits enfants étudiants) ? Les moments de repas seront-ils savoureux, personnalisés ? Pourra-t-on venir avec son animal de compagnie ?
J'aime la définition d'un milieu de vie de Yves Gineste et Rosette Marescotti, les auteurs de l'approche Humanitude : "C'est un lieu où on a plus à gagner qu'à perdre d'y entrer" (quand le domicile devient hostile, quand les journées portes-ouvertes donnent envie de venir finir ces jours dans ces lieux adaptés, ouverts, sécurisants, personnalisables....)
Projet de vie, projet de soin, projet personnalisés... ces réflexions sont toujours à l'honneur pour notre 3ème Prix "Lieu de vie- Lieu d'envie".
L'image des maisons évoluera aussi avec ce qu'en disent et ce qu'en diront les clients/résidents qui y vivent.
Le coût souvent hors de portée pour les retraites des résidents et de leurs proches et la place disponible sont les deux critères premiers pour entrer en institution.
Flairant le bon coup médiatique, des palmarès, des classements, ont fleuri de ci-de là ces dernières années. Ils se cantonnent souvent au bâti, aux jardins, à l'hôtellerie.
Le récent rapport de la délégation territoriale de l'Aude, déterré par la Dépêche du Midi récemment, ne rassure décidément pas, sur la qualité du prendre soin en EHPAD.
Certes, des points de vue ultra-négatifs, des messages incendiaires, peuvent mettre à mal l'image de groupes notamment côtés en bourse.
Mais le coup est parti. Les résidents et leurs proches s'emparent et s'empareront de plus en plus demain des outils de communication que leur offre Internet pour évaluer les établissements.
Agevillage a souhaité collaborer avec la profession pour mettre en ligne un outil d'évaluation offrant à la personne résidente, la possibilité de donner son avis sur sa maison de retraite.
Notre rédaction préfère ainsi accompagner que porter des jugements péremptoires et laisser les situations en l'état.
Nous tous sommes potentiellement des résidents des maisons de retraite.
Le changement de regard et d'image passe aussi par là.
Les établissements privés ont bénéficié depuis 10 ans de la réforme de la tarification (conventionnement tripartite) qui a commencé à sociabiliser la médicalisation des services (auparavant les établissements fonctionnaient avec des professionnels de santé libéraux).
Pour autant, les financeurs ne sont pas allés au bout de la réforme a déploré Jean-Alain Margarit, le président du Synerpa : "selon le statut de l'établissement, un résident malade ne bénéficiera pas encore du même tarif soin". Il souhaite donc que la tarification "à la ressource", selon le niveau de besoin d'aides et de soin soit mise en oeuvre quel que soit la structure d'hébergement.
Mais si l'on pousse le bouchon de la médicalisation, ne risque-t-on pas de transformer nos maisons de retraite en mini-hôpitaux gériatriques, mal dotés ? s'interroge le président du groupe Emera.
La réponse n'est pas tranchée.
Lieu de soin, lieu de vie, les établissements oscillent entre les deux, car elles accueillent des résidents de plus en plus malades, fragiles, âgés.
"On ne vient pas, et on ne viendra pas en maison de retraite par plaisir", estime Geneviève Jurgensen directrice de la rédaction de Notre Temps.
Plutôt que de chercher désespérement à se faire aimer, les dirigeants d'établissements devraient au moins tenter de ne pas se faire détester.
Assumer l'offre proposée, la rendre accueillante, agréable, accessible (y compris financièrement) et audible, pour que les regards vers ces structures deviennent bienvieillants.
Aura-t-on accès à Internet via Wifi partout, y compris dans les chambres (pour accueillir les petits enfants étudiants) ? Les moments de repas seront-ils savoureux, personnalisés ? Pourra-t-on venir avec son animal de compagnie ?
J'aime la définition d'un milieu de vie de Yves Gineste et Rosette Marescotti, les auteurs de l'approche Humanitude : "C'est un lieu où on a plus à gagner qu'à perdre d'y entrer" (quand le domicile devient hostile, quand les journées portes-ouvertes donnent envie de venir finir ces jours dans ces lieux adaptés, ouverts, sécurisants, personnalisables....)
Projet de vie, projet de soin, projet personnalisés... ces réflexions sont toujours à l'honneur pour notre 3ème Prix "Lieu de vie- Lieu d'envie".
L'image des maisons évoluera aussi avec ce qu'en disent et ce qu'en diront les clients/résidents qui y vivent.
Le coût souvent hors de portée pour les retraites des résidents et de leurs proches et la place disponible sont les deux critères premiers pour entrer en institution.
Flairant le bon coup médiatique, des palmarès, des classements, ont fleuri de ci-de là ces dernières années. Ils se cantonnent souvent au bâti, aux jardins, à l'hôtellerie.
Le récent rapport de la délégation territoriale de l'Aude, déterré par la Dépêche du Midi récemment, ne rassure décidément pas, sur la qualité du prendre soin en EHPAD.
Certes, des points de vue ultra-négatifs, des messages incendiaires, peuvent mettre à mal l'image de groupes notamment côtés en bourse.
Mais le coup est parti. Les résidents et leurs proches s'emparent et s'empareront de plus en plus demain des outils de communication que leur offre Internet pour évaluer les établissements.
Agevillage a souhaité collaborer avec la profession pour mettre en ligne un outil d'évaluation offrant à la personne résidente, la possibilité de donner son avis sur sa maison de retraite.
Notre rédaction préfère ainsi accompagner que porter des jugements péremptoires et laisser les situations en l'état.
Nous tous sommes potentiellement des résidents des maisons de retraite.
Le changement de regard et d'image passe aussi par là.
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