Bienveillant et maltraitant… Cap vers la bientraitance ?

Les mots sonnent parfois difficilement aux oreilles.

La bienveillance par exemple sonne joliment.

Quel professionnel, quelle politique ne le serait pas ?

Reste que sans outils, sans une organisation étudiée, sans moyens associés… les plus bienveillants risquent de glisser vers la maltraitance, les contentions, les privations de liberté, des lieux de vie qui ne font plus envie.

Rien à faire : la bientraitance va demander de booster le niveau de professionnalisme requis pour accompagner 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 de personnes en situation de vulnérabilité, partout, sur tous les territoires.

Sur l'Ile de la Réunion, le prendre soin se réinvente, avec l'appui des crédits Ségur et PAI Outre-Mer dans une vision alignée sur les valeurs, une démarche professionnalisée (Pasa de nuit, vers zéro contention, vers moins de médicaments, d'hospitalisation), vers le Label Humanitude notamment.

Découvrez aussi cette semaine les recommandations pour mieux prescrire chez le sujet âgé, ou cette vie au jardin pour la qualité de vie des uns et la qualité de vie au travail des autres.

C'est impossible sans professionnels suffisants, formés, accompagnés : découvrez les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (Geiq) pour faciliter la formation et l'emploi.

Cette bientraitance professionnelle rebondit sur la qualité de vie au travail, sur la prévention des risques professionnels identifiés, suivis dans le Duerp.

Pas de bientraitance sans un professionnalisme certain, sans soutiens, sans projets ajustés sur les valeurs.

Un professionnalisme dépendant des politiques publiques réclamées par les fédérations professionnelles, les représentants des plus âgés, des proches, des familles.

Des politiques publiques bienveillantes, bientraitantes ?