Commissions de menus : 3 conseils pour sortir du bureau des plaintes
« Les plats sont trop froids, trop chauds. La viande est trop dure. On mange toujours la même chose. Il y a trop de pâtes feuilletées. Il n’y a pas assez de pommes de terre... » Comment faire évoluer la commission (de) menu(s), encore trop souvent le bureau des plaintes, vers la participation des parties prenantes à la qualité de la restauration ? 3 conseils de Sabine Soubielle, infirmière, nutritionniste, diplômée « cuisinière en collectivité », directrice et formatrice de l’Institut Gineste-Marescotti Restauration, qui interviendra sur ce thème à notre prochain colloque ANM (Approches non médicamenteuses) les 7 et 8 novembre prochains à Paris.
Conseil numéro 1 : poser le temps de la préparation de la commission menus
C’est le « projet restauration » de la maison et son groupe action qui orientent les thèmes qui seront abordés à chaque commission.
Elle ne se réalisera qu’après ici une enquête auprès des habitants et professionnels, là une campagne de pesée des déchets pour savoir ce qui est vraiment dégusté ou rejeté, ailleurs après un audit des repas en "trois dimensions" : dans l’assiette, autour de l’assiette, dans l’environnement…
Bref, la commission ne travaillera pas que sur les attentes et plaintes, mais surtout sur des résultats, des travaux présentés.
Conseil numéro 2 : passer à l’action
A l’issue de la commission restauration, un plan d’actions (petit ou grand) sera indiqué dans le compte-rendu.
Il sera ensuite mis en œuvre pour avancer d'ici à la prochaine commission : révision des menus, tests de recettes, dégustation (des textures modifiées), affichages revisités avec le menu décliné selon les textures…
Les petits pas vont alimenter les actions et aider à déployer le projet restauration au sein du projet de l’établissement.
Conseil numéro 3 : assaisonner la communication
Les repas, l’alimentation, la restauration sont des ressources infinies pour des échanges, cocktails, cafés, repas du chef avec les parties prenantes : habitants, familles, professionnels, visiteurs, bénévoles.
Chaque décision, chaque avancée vaut le coup d’être communiquée pour faire avancer l’importance de la restauration, de la lutte contre la dénutrition en continu.
Et les campagnes de pesées, les enquêtes vont revenir et rythmer le temps de vie de la maison.