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Réseaux & territoires

Consultation citoyenne ARS Occitanie : priorité à l’accès aux soins et la coordination des parcours

Auteur Annie De Vivie

Temps de lecture 3 min

Date de publication 18/10/2023

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Début 2023, l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie a interrogé les 6 millions d’habitants de la région sur leur santé dans le cadre d’une consultation citoyenne ouverte à tous. Après un questionnaire par internet, elle a organisé des ateliers citoyens de proximité pour favoriser des échanges directs sur le terrain. 1 243 personnes âgées de 75 ans ou plus et/ou en situation de handicap ont répondu en ligne, 1 336 sont des proches aidants. Leurs priorités ? Lever les difficultés d'accès aux soins (déplacements), la fracture numérique, la complexité des acteurs du parcours.

Accéder aux soins

Plus de trois répondants sur quatre ont signifié l'importance d'accéder "facilement aux services de soins pour un problème de santé ponctuel".

Une majorité (56,6 %) veut "pouvoir compter sur des professionnels qui se coordonnent entre eux pour organiser mon parcours de santé (par exemple pour une maladie de longue durée)".

Ils sont aussi une majorité (55,3 %) à pointer la nécessité de "pouvoir se déplacer au quotidien, en autonomie".

La fracture numérique est un problème. "Nous avons un voisin seul et pas d'ordi. Il doit aller au laboratoire (45 km) pour récupérer le résultat de ses analyses médicales…"

Simplifier la complexité du parcours de santé est nécessaire, y compris pour les proches aidants : "Pour mon père âgé, j'ai eu des difficultés à trouver des aides à domicile pour le quotidien et à comprendre les parcours de soins pour personnes âgées (accès à des bilans pour l'évaluation de la mémoire par exemple, ou le niveau d'autonomie, avec les aides qui peuvent être proposées) et faire tout ce qu’il y a à faire pour sa santé".

Pistes de solutions pratiques pour améliorer toutes les formes d’accès aux soins pour les personnes vulnérables

Donner toute sa place et soulager les proches aidants : personnaliser l’information pour les aidants, favoriser l’accessibilité financière aux structures d’hébergement temporaire, développer les solutions de répit (baluchonnage, roulement entre aidants…).

"Les conjoints devraient davantage être associés et intégrés à la prise en charge des personnes atteintes de troubles psychiatriques pendant et après l’hospitalisation en milieu psychiatrique, mais ils sont actuellement plutôt écartés, alors qu’ils sont essentiels pour accompagner le patient."

Réduire l'isolement : développer des activités de lien social avec bus aménagé ou transports vers des activités de loisirs par exemple dans les Ehpad, recenser et mettre à disposition l’info via les services publics, mettre en place des lignes d’écoute, d’information et d’orientation.

Faciliter l'accès aux outils et démarches : former les personnes en proximité aux nouveaux outils dont la téléconsultation, accompagner les personnes à leur usage avec des outils Faciles à lire et à comprendre (Falc), aider à découvrir la cartographie des aides et services de santé du territoire.

Rendre plus accessibles les services de santé :
développer une offre de bus santé notamment dans les territoires ruraux plus isolés, réaliser une cartographie des dispositifs existants, des professionnels formés aux situations complexes.

Faciliter les déplacements : par des transports collectifs adaptés, des navettes, grouper les rendez-vous au sein du parcours de santé, créer des parkings pour les accompagnants dans les hôpitaux.

Mettre en réseau : identifier des référents (soignants) dans le parcours, des référents allant au domicile des personnes isolées, former les aides à domicile à la détection de signes d’alerte, mettre en réseau professionnels de santé et aides à domicile, créer des liens entre structures d’accueil, professionnels de santé et travailleurs sociaux.

Et pour les personnes atteintes d’un trouble psychique

La consultation citoyenne attend des améliorations :

  • former les praticiens aux différents troubles psychiques,
  • créer une liste de médecins formés au handicap psychique pour une meilleure orientation.

Elle imagine des propositions pour un recours simplifié :

  • s’appuyer sur les centres médico-psychologiques comme centre de recours,
  • faciliter la réorientation via des centres de proximité vers des structures plus importantes,
  • faciliter la communication entre les différents professionnels du parcours,
  • mettre en place une plateforme digitale avec des informations officielles.

Sources

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