Qualité & management
Coûts au grand âge, sécurité, démocratie en santé : une culture positive ?
Et oui : avancer en âge, vivre, vieillir entouré... ça a un coût.
Un coût lié aux envies avant tout et aux besoins aussi.
Oui vieillir chez soi, ça a un coût comme le montre le baromètre Retraite.com et Silver Alliance publié dans le Parisien cette semaine : il faut en moyenne 13 971 euros par an,
1164 euros par mois, un budget en hausse de 6,83 %.
Les intervenants aux domiciles sont "essentiels" comme le rappelle le Collectif pour faire du domicile un choix possible dans une campagne lancée au salon SAP/Silver economy expo. Il est emmené par Dafna Mouchnik qui se bagarre au sein du CNR Bien Vieillir/métiers, pour un caducée sur les voitures de ces professionnels essentiels.
Les services au grand âge, du domicile à l'Ehpad, ont un coût confronté aux multiples difficultés du secteur : faible attractivité des métiers, explosion des charges (énergies, transports, achats), territoires parfois déserts médicaux en ces jours de grève des médecins généralistes, de laboratoires d'analyse médicaux…
N'en jetez plus !
D'autant que les envies, les demandes, les attentes, les besoins vont aller croissant avec la révolution de la longévité qui va s'accélérer dès 2030 avec l'arrivée à 85 ans des baby-boomers.
Et si les valeurs républicaines comme la liberté (chère à ces baby boomers) venaient rebooster le grand âge avec une culture de l'autonomie soutenue par la domotique comme dans cet Ehpad connecté à Gesté (49) ?
Et si la gestion des évènements indésirables (plus ou moins graves, plus ou moins liés aux soins) renforçait une culture de la sécurité en mode positif ? Dans des lieux de vie où l'on travaille comme le rappelait Florence Braud dans notre dernier colloque Agevillagepro/Humanitude sur les approches non médicamenteuses (ANM).
Et si la vie sociale se reboostait avec la nouvelle "Charte de l’animation avec les personnes âgées" proposée par le Gag et sa nouvelle présidente Pauline Allain ?
Le Groupement des animateurs en gérontologie milite pour des Conseils de la vie sociale plus participatifs. Dans les Pays de la Loire, des formations gratuites viennent dynamiser les CVS. Et si la démocratie en santé "sauvait" le système tout entier ?
Et si ces prises de consciences, ces pistes permettaient de passer à l'action, soutenue par une future loi Grand âge outillée, structurante, financée sur tous les territoires.
Du résident/client traceur aux CVS outillés : chiche !