De la colère aux trucs qui marchent

On la voit partout monter : la colère.

Sur les routes bloquées par les agriculteurs jusqu'au Salon des Maires où les Villes Amies des Ainés sont des appuis, des alliés aussi pour les citoyens âgés mais aussi les professionnels qui prennent soin d'eux.

Ce secteur du grand âge aussi est en colère. Il souffre : des services à domicile aux Ehpad en passant par les tutelles, comme les départements qui négocient avec Matignon les coups de rabot budgétaires. Sachant que d'un département à l'autre, les taux d'encadrement en personnels soignants sont sensiblement différents pointent une étude de la Drees. De quoi alimenter la colère !

Aux Assises du Domicile la colère est étayée des réalités de terrain, concrètes, humaines. Les professionnels ont partagé leurs pistes pour que la réforme des SAD, le rapprochement SAAD/SSIAD fonctionne. Ils s'interrogent aussi sur un ménage à 3 avec les services HAD. Sachant que les montants forfaitaires des SSIAD sont parus.

Devant de tels défis : démographiques, climatiques, démocratiques, on a surement besoin de héros, sans tomber dans les piège de l'héroïsation suggère Fabrice Gzil, le directeur de l'Espace Ethique Ile de France en inauguration de notre dernier colloque sur les Approches Non Médicamenteuses (ANM).

Des héros, des athlètes du quotidien qui continuent de rêver, qui veulent être fiers de leur métier, sans angélisme, sans triomphalisme, en aidant debout jusqu'au bout (20 minutes de verticalité par 24 heures pour éviter et prévenir la grabatisation rappelle le baromètre Humanitude).

Ces professionnels ont créé et délivre le 1er label de bientraitance quand d'autres mettent en lumière les trucs qui marchent sur les territoires.

Des initiatives concrètes, pensées, duplicables qui redonnent espoir face à la montée de la colère, des colères.