Accompagnements & soins
Des Villes amies des aînés… et des professionnels qui les accompagnent
Le Réseau francophone Villes amies des aînés (RFVAA) a remis mardi 19 novembre les prix de son concours annuel à 12 lauréats. L’occasion de revenir sur l’intérêt de ce réseau pour les collectivités, les particuliers mais aussi les professionnels du grand âge.
Des apéros sexo pour les aînés à Genève, une maison des internes pour faire venir des médecins à Romans-sur-Isère, un dispositif pour faire face aux soins dentaires non programmés à Caluire-et-Cuire, de l’activité physique adaptée, des actions de prévention, du transport solidaire… les 12 lauréats primés mardi montrent la diversité des propositions des collectivités RFVAA en direction (exclusivement ou non) des personnes âgées de leur territoire.
Car c’est la philosophie sur laquelle s’appuie le réseau fondé en 2012 : le vieillissement doit être pris en considération de manière transversale, et pas cantonné aux « politiques seniors » des Villes, des Départements ou des Régions.
Le RFVAA porte dans les pays francophone la démarche Villes amies des aînés (Vada) de l’Organisation mondiale de la Santé.
Il compte aujourd’hui 333 adhérents en France, en Suisse et en Belgique : 24 millions de Français vivent aujourd’hui dans une Ville amie des aînés.
Des adhérents qui sont essentiellement des communes ou communautés de commune, mais aussi des conseils départementaux et, depuis 2023, une Région, la Nouvelle-Aquitaine.
Depuis 2021, le réseau déploie le label Villes amies des aînés, développé avec Apave certification. « Adhérer au réseau, c’est promettre une évolution des politiques publiques. Le label permet de passer de la promesse à l’engagement, de montrer concrètement les actions mises en place », explique son délégué général Pierre-Olivier Lefebvre.
En 2023, 38 territoires étaient labellisés et 89 en route vers le label.
Depuis 2021, le RFVAA coordonne également le « fonds d’appui pour des territoires innovants seniors » voulu par l’ancienne ministre déléguée chargée de l’Autonomie Brigitte Bourguignon, et soutenu par la CNSA et la Banque des territoires.
Il est actuellement en suspens, faute de financements nouveaux.
Et les professionnels du grand âge dans tout ça ? Les professionnels qui vivent ou travaillent au sein d’une collectivité membre du réseau bénéficient d’un territoire soutenant, où les moyens sont mutualisés, répond Pierre-Olivier Lefebvre. Ils peuvent se concentrer sur l’accompagnement des plus fragiles dans un environnement où tous les âgés sont pris en considération. De quoi exercer dans de meilleures conditions et prévenir l’épuisement professionnel.