Accompagnements & soins
Deuxième tour : des milliers de professionnels appellent à faire barrage à l’extrême-droite
« En conscience, nous ne pouvons rester muets »
Depuis que les résultats du premier tour sont tombés, professionnels et organisations montent au créneau pour défendre les valeurs républicaines, vent debout contre la candidate du Rassemblement national.
Le 16 avril, plus d’un millier de professionnels du monde de la santé et du médico-social lancent « un appel solennel en faveur du seul vote qui permet de préserver nos solidarités » dans le Journal du dimanche.
Cette tribune, qui appelle clairement à voter Emmanuel Macron et
faire barrage à Marine Le Pen, a été signée par 571 médecins, 328
directeurs et hospitaliers du secteur public soumis au devoir de
réserve, et 64 élus et représentants ou membres d’organisations
représentatives du système de santé dont Zaynab Riet, Frédéric
Valletoux, Anaïs Brood, Guillaume Papin, Arnaud Robinet, Catherine Sadon
et Rémi Pauvros, (FHF) ; Marie Sophie Desaulle, Antoine Perrin,
Jean-Christian Sovrano, François Grimonprez, Salomé Heurtebise et Agnès
Blondeau (Fehap) ; Didier Sapy (Fnaqpa) ; Eric Chenut et Séverine
Salgado (Mutualité Française) ; la députée Agnès Firmin Le Bodo ; des
présidents de conseil d’administration d’Ehpad...
D’autres organisations se sont exprimées à titre individuel. C’est le
cas de l’Uniopss, qui « a pris acte avec une grande inquiétude des
résultats du premier tour de l’élection présidentielle ».
L’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux rappelle qu’elle porte « des valeurs politiques d’une société solidaire, respectueuse de chacun et chacune, ayant pour principe l’égalité de tous », valeurs « mises en danger par le programme de la candidate d’extrême-droite ».
Si elle appelle à glisser un bulletin Emmanuel Macron dans l’urne dimanche, l’Uniopss souligne que ce vote « ne correspond ni à une adhésion forte au programme du candidat ni un blanc-seing sur les politiques sociales à mener ».
« Aucune voix ne doit manquer le 24 avril »
Dans un communiqué, la Mutualité française se mobilise également « pour préserver la République démocratique, laïque et sociale » et battre Marine Le Pen.
« Quels que soient les choix politiques que nous ayons faits le 10 avril et que nous ferons pour les élections législatives, aucune voix ne doit manquer le 24 avril pour faire barrage à l’extrême droite », insiste la FNMF.
Même son de cloche côté syndicats, la CGT, l’Unsa et la CFDT jugeant que Marine Le Pen est un danger pour les travailleurs.