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ANM - approches non médicamenteuses

Hommage à Alain Amselek, psychanalyste, philosophe et écrivain

Auteur Annie De Vivie

Temps de lecture 2 min

Date de publication 29/04/2025

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Nous rendons hommage cette semaine à Alain Amselek qui vient de s'éteindre à 91 ans. De la douleur au bonheur, de la symbolique de l'alimentation et des aliments, il était plusieurs fois intervenu dans nos colloques sur les Approches Non Médicamenteuses (ANM) avec Catherine Bergeret-Amselek. Ses travaux visaient à repenser les problématiques absentes de la psychanalyse contemporaine : la chair et la spiritualité.

Vers une spiritualité : de la douleur AVEC le bonheur

Alain Amselek, psychanalyste, philosophe et écrivain avait participé aux colloques et ouvrages "La cause des Aînés" de Catherine Bergeret-Amselek.

Il avait aussi partagé ses réflexions lors de nos colloques sur les Approches Non Médicamenteuses (ANM) destiné aux professionnels de l'aide et du prendre soin.

Ses travaux rassemblés dans "Le livre rouge de la psychanalyse" chez Desclée De Brouwer visaient à repenser les problématiques absentes de la psychanalyse contemporaine : la chair et la spiritualité.

En 2017, lors du colloque ANM "De la douleur au bonheur", il demandait "pourquoi séparer nécessairement douleur et bonheur ? Pourquoi ne pouvoir les considérer que successivement et non les intégrer ensemble dans ce qui reste une situation conflictuelle inhérente à la vie ?"

La vie n’est pas l’absence de souffrance, ni de symptôme,
Mais la présence d’une tonalité fondamentale
D’excitation et de plaisir dans la chair.
Alexander Lowen

Dans son résumé, Alain Amselek racontait : "Quand j’étais petit, j’étais intrigué et fasciné par mon grand-père paternel. J’avais dix ans quand il est mort, lui avait quatre-vingt-dix-neuf ans et était en pleine forme. Deux jours avant sa mort, mon grand-père m’a expliqué qu’il y avait trois types de vieillards, qui se donnaient pour sages, mais un seul l’était, ne l’oublie pas, avait-il ajouté : les premiers vivaient comme s’ils étaient immortels, les seconds comme s’ils étaient déjà morts, les autres ne lâchaient jamais la dégustation de la vie, même dans les souffrances, même dans l’angoisse de la mort…

Bien des années plus tard, j’ai découvert que Freud, âgé de 80 ans, atteint d’un cancer à la mâchoire qui le faisait atrocement souffrir et n’en finissait pas (plus de trente opérations !), dans un contexte autrichien lourd de menaces du fait des Nazis, avait écrit le 24 mai 1936 à la poétesse américaine Hilda Doolittle, une de ses dernières patientes : « La vie à mon âge n’est pas facile, mais le printemps est magnifique, et l’amour aussi… ».

Nous présentons nos sincères condoléances à Catherine Bergeret-Amselek, leur fils et leurs proches.

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