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Politiques grand âge

Les vieux méritent mieux : huit organisations rejoignent la Fnadepa pour interpeller le gouvernement

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 3 min

Date de publication 04/09/2024

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Pour la troisième année consécutive, la Fnadepa organise ce 24 septembre sa grande mobilisation nationale, avec pour mot d’ordre Les vieux méritent mieux. Cette fois, elle sera rejointe par Adedom, l’AD-PA, la Fnapaef, la Fnaqpa, Nexem, le Synerpa, l’Una et l’Uniopss. Un événement qui s’annonce de taille, et vise à interpeller les citoyens et le gouvernement sur les besoins du secteur. Besoins pointés par les résultats des contrôles effectués dans la Vienne, qui montrent malgré tout un accompagnement de qualité.

Les contrôles des établissements pour personnes âgées feraient-ils pschittt ?, ironise l’AD-PA dans un communiqué du 30 août.

Selon les premiers résultats rendus publics, la grande majorité des établissements et services offrent un accompagnement de qualité, et ceux qui n’y parviennent pas sont avant tout pénalisés par leurs difficultés de recrutement, directions incluses.

Des résultats cependant très parcellaires, puisqu’ils concernent uniquement le département de la Vienne. A quand un bilan national des inspections et contrôles demandés par l’Etat suite au scandale des Fossoyeurs ? A ce jour, aucune date, aucune confirmation que ces résultats seront portés à la connaissance des Français n’a été donnée par les pouvoirs publics.

En attendant, l’Association des directeurs au service des personnes âgées a rejoint la Fnadepa, aux côtés d’Adedom, de la Fnapaef, de la Fnaqpa, de Nexem, du Synerpa, de l’Una et de l’Uniopss pour une nouvelle mobilisation le 24 septembre.

A 15 heures, les établissements et services d’aide et de soins pour personnes âgées sont appelés à organiser des rassemblements, des actions, et à communiquer en masse auprès des médials, des pouvoirs publics, sur les réseaux sociaux avec le hashtag #UrgenceGrandAge.

En parallèle se tiendront des conférences de presse communes interfédérales au niveau départemental, régional et national.

Pour faciliter cette mobilisation, ouverte à toute structure, toute personne concernée par le grand âge, la Fnadepa diffuse un kit de communication, et demande à tous ceux qui souhaitent participer de s’inscrire afin de pouvoir être comptabilisés. L’an passé, près de 20 000 personnes avaient répondu à l’appel de la fédération.

Les contrôles dans la Vienne en détails

La Vienne compte 76 Ehpad et accueils de jour autonomes, 35 résidences autonomie, 51 établissements et services pour adultes handicapés et 35 services autonomie à domicile, soit 197 ESMS.

Au 31 mai, 88 contrôles avaient été réalisés :

  • 57 enquêtes flash (dont 6 réalisées par l’ARS seule de janvier à mars 2023 avant l’arrivée de l’inspecteur du Département),
  • 8 inspections,
  • 23 contrôles (compétence exclusive du conseil départemental).

Comme l’affirme l’AD-PA, les résultats de ces inspections et contrôles menés dans le département de la Vienne depuis février 2022 montrent que près de 9 établissements et services sur 10 assurent un accompagnement de qualité : seuls 9 Ehpad et une résidence autonomie présentant « une gestion des risques non maîtrisée ».

Des risques multifactoriels, point le rapport : tous connaissent des problèmes de gouvernance (absence de direction ou turnover fréquent), RH (difficultés de recrutement), beaucoup une non-maîtrise des protocoles réglementaires, et des lacunes en matière d’animation et de restauration.

Les Ehpad concernés font désormais l’objet d’un « suivi approfondi » par l’ARS et le conseil départemental.

En plus des résultats des contrôles, le conseil départemental partage les données relatives aux événements indésirables graves entre 2021 et 2024.

Premier constat, les signalements en établissement « personnes âgées » ont explosé depuis la parution des Fossoyeurs en janvier 2022 : 32 EIG étaient comptabilisés en 2021, contre 104 en 2022, 142 en 2023 et 78 entre le 1ᵉʳ janvier et le 31 mai 2024.

« Cet indicateur ne signifie pas que la qualité de la prise en charge des résidents s’est dégradée, il exprime une évolution des pratiques des structures d’hébergement, impulsée par la réglementation et sécurisée par la proximité de travail avec le Département », estime le rapport.

A noter : la grande majorité des signalements émanent des professionnels, entre 80 et 96 % selon les années.

Au global, un quart des EIG concernent les soins ou les traitements, et tout de même 17,3 % des situations de violence physique ou de maltraitance.

A domicile, les signalements sont rares : le département en recense 1 à 7 par an entre 2021 et 2024.

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