Qualité & management
Mesures sanitaires covid-19 en ESMS : des consignes « discriminantes »
Alors que la plupart des mesures sanitaires contre le covid-19 n’ont plus cours, une version actualisée des consignes de prévention dans les établissements et services accompagnant des personnes âgées et des personnes en situation de handicap vient d’être diffusé par la DGCS. Au grand dam des associations de familles, qui estiment qu’elles mettent en péril la citoyenneté des personnes âgées.
Une publication inattendue. Malgré des indicateurs qui repartent légèrement à la hausse début mars, les risques liés au covid-19 semblaient sortis de la plupart des esprits.
D’ailleurs, de nouvelles mesures de lutte contre l’épidémie ont récemment pris fin : depuis le 1er février, l'isolement systématique pour les personnes testées positives n'est plus obligatoire et l'Assurance Maladie ne contacte plus les personnes testées positives au covid-19 ni leurs cas contact dans le cadre du contact tracing.
Depuis le 1er mars, les tests de dépistages sont uniquement pris en charge pour les personnes à risque – personnes de plus de 65 ans, personnes reconnues en affection de longue durée et professionnels des ESMS notamment ; et le dispositif dérogatoire de prise en charge des arrêts maladie a cessé d’exister le 31 janvier.
Pourtant, un nouveau document vient actualiser le protocole du 22 décembre 2022.
Il détaille les recommandations sanitaires générales applicables afin de prévenir la transmission du Sars-CoV-2 et des virus respiratoires hivernaux (grippe, bronchiolite) en Ehpad, en USLD, en résidences autonomie et dans les établissements médico-sociaux accueillant des personnes en situation de handicap. Il concerne également les services à domicile.
Et maintient des consignes qui font bondir l’association Avec (Association vieillir ensemble en citoyen). Notamment, le fait que « les chefs d’établissement et de service conservent la faculté de rendre obligatoire le port d'un masque de protection dans les établissements de santé et médico-sociaux », et qu’ils soient en droit de prendre des mesures de gestion, comme l’arrêt des visites ou la suspension des sorties « dès lors qu’il y a un cas ou plusieurs cas de covid-19, de grippe ou autres virus responsable d’une infection respiratoire aiguës parmi les résidents ou les professionnels ».
Des mesures qui doivent toutefois rester exceptionnelles, souligne le document, et être prises en lien « avec le dispositif d’appui à la gestion des infections mis en place dans la région (ARS, CPIAS et/ou équipe mobile d’hygiène) ».
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