Quand cette saleté de virus n'empêche pas les envies de labels
La rentrée scolaire 2021 approche et cette saleté de virus ne nous lâche pas.
Il continue d'emboliser les esprits, les organisations, les acteurs, avec ses variants, avec cette quatrième vague qui atteindrait son pic, avec cette 3eme dose qui s'annonce pour les plus vulnérables et les plus âgés (avec qui, comment ?), sans oublier l'obligation vaccinale et le casse-tête organisationnel qu'elle engendre dans un secteur notoirement sous-doté, sans parler du flou et des incertitudes dans les communications officielles.
Sans parler non plus de la crainte de la judiciarisation des accompagnements quand on voit ces plaintes pour maltraitances et ce que risque l'Ehpad de Montélimar au civil, au pénal.
Sans parler de cette loi Grand âge - autonomie - Générations solidaires maintes fois promise et repartie dans les oubliettes des agendas gouvernementaux, alors que la transition démographique s'accélère sans parler de la transition numérique ni climatique. Nous pourrions sortir par le haut de ces transitions par des investissements aux retours prometteurs ne serait-ce qu'en dépenses évitées, sans parler de qualité de vie au travail ou de qualité de vie, debout, jusqu'au bout.
Malgré tout, le secteur avance.
Les professionnels en première ligne se prennent en main le mieux possible.
Le métier d'animateur en gérontologie grandit avec un parcours balisé de formations validantes pour professionnaliser la dynamique sociale, l'autonomie, la citoyenneté, le lien social, quel que soit l'âge, la pathologie, les handicaps.
La CNSA met en ligne un cahier pédagogique pour tout savoir sur l'habitat inclusif : fonctionnement, financement, public ciblé, déploiement... en complément, en lien avec les services, établissements et solutions actuelles.
Les approches non médicamenteuses font parler d'elles : voir le clown relationnel ® présenté l'an dernier lors de notre colloque Agevillage/Humanitude. Pour l'édition des 4 et 5 novembre prochains à Paris nous allons plancher sur le temps qu'on a, qu'on n'a pas : "Vous avez l'heure. Nous avons le temps".
A-t-on le temps de se lancer dans un label ?
Visiblement oui car ils fleurissent pour la restauration des Ehpad, pour les portages de repas à domicile. De bon augure avant la semaine de lutte contre la dénutrition du 12 au 20 novembre où les actions professionnelles de terrains pourront être labellisées.
Les professionnels s'engagent, ils sont présents, sur le terrain. Ils cherchent à proposer des prestations de qualité. Ils veulent en être fiers et être reconnus.
Reconnus par des labels et par des soutiens humains, techniques, financiers.
Parce que la vie, les envies continuent malgré cette saleté de virus.