Qualité & management
Tous assistants de vie, soignants. Pas des mercenaires
A côté de Dijon ce lundi 30 mai, lors de la 2eme journée de l'autonomie de la Mutualité Bourgogne Franche-Comté, Emmanuelle Coint, vice-présidente du département de la Côte-d'Or, posait le décor de la situation du grand âge.
"Nous ne sommes pas des mercenaires" a-t-elle lancé à propos de son premier métier, celui d'infirmière, à propos des métiers de la vie, des métiers du soin.
La crise des vocations que traversent ces métiers traduit un manque de reconnaissance de la société, une rémunération à revaloriser (via les Ségur qui tardent encore à se déployer dans toutes les professions), mais aussi des conditions de travail, des organisations et des modes de management à revoir comme les conditions de vie des professionnels (avec le coût des mobilités pour aller travailler, du logement, des énergies qui explosent).
Et si l'on repensait les maisons du grand âge autour de métiers d'assistant de vie ? proposent des architectes, designers et experts en éco-responsabilité.
Tous soignants au sens large (cure/soin et care/prendre soin). Des soignants qui cherchent des aides pour aider les plus âgés qui le souhaitent à arrêter de fumer. Des soignants qui anticipent les campagnes de vaccinations à venir (covid + grippe). Des soignants qui s'ouvrent à l'art pour prendre soin, et pas seulement en situation de crise sanitaire.
Des soignants qui n'exploiteraient pas les tensions RH, la dégradation du climat social, les risques de fermetures de services au point de devenir des "mercenaires de l'intérim" comme le pointent des employeurs du médico-social jusqu'à Martin Hirsch, le directeur de l'AP-HP (sur France Inter ce lundi 30 mai).
"On connait les constats, les défis : démographiques, climatiques, la crise des métiers du soin, du lien... mais la bonne nouvelle c'est que des solutions, des services, des méthodes existent pour y répondre", affirme Olivier Toma expert RSE lors de la 2eme journée de l'Autonomie de la Mutualité bourguignonne.
Oui : Il est possible d'aider à vieillir debout, malgré tout, jusqu'au bout, dans un environnement éco-responsable.
Mais pas sans moyens, pas sans une loi Grand âge qui apporte des financements pérennes à une 5eme branche de protection sociale centrée sur l'autonomie, les capacités et pas seulement sur les incapacités, les besoins en soins requis.
Pas sans repenser les métiers (tous soignants de la vie, tous assistants de vie), avec des formations initiales repensées.
Tous assistants de vie, tous soignants, pas mercenaires.
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