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Politiques grand âge

Vers un nouveau ministre du vieillir debout ?

Auteur Annie De Vivie

Temps de lecture 2 min

Date de publication 10/01/2024

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Le remaniement ministériel en cours va voir les défis de l'aide aux plus âgés revenir à un nouveau ministère, un nouveau ministre ?

Un.e ministre qui va prendre à bras-le-corps les crises de 2023 qui ne se sont pas apaisées en ce début d'année comme la faible augmentation du tarif Apa qui a stupéfié les fédérations professionnelles, le recours restreint à l'intérim, même si le bouclier tarifaire est prolongé.

Pire, les aléas climatiques s'aggravent, comme cette semaine les inondations, le grand froid, auxquels font face les professionnels en première ligne, sur le terrain.

Un.e ministre qui va devoir accompagner l'accélération de la transition démographique. C'est une chance : l'espérance de vie s'améliore (sans avoir encore retrouvé les niveaux avant covid). Il nous faut donc adapter notre société à la vie, cinq générations les unes à côté des autres, debout, partout sur les territoires, jusqu'au bout, malgré tout.

Malgré des maladies dont la prévalence augmente avec l'âge comme les maladies apparentées Alzheimer. Le village dédié à Dax montre des résultats encourageants sur l'image de la maladie sur l'opinion publique, la santé cognitive des personnes malades et de leurs proches aidants. Est-ce parce que le département des Landes et l'ARS ont fait le choix de le doter de 120 professionnels pour 120 habitants avec 80 bénévoles ?

On le voit, investir dans la qualité du prendre soin : c'est rentable !

Idem pour la prévention, le repérage précoce des fragilités comme le permet le programme Icope, présenté cette semaine par le professeur Bruno Vellas et Isabelle Carrie.

Laisser filer les impensés, les pratiques délétères coûte et se retourne contre les professionnels qui s'écartent de leurs valeurs, contre l'image des métiers, contre les établissements et services, contre les finances publiques, contre l'intérêt général.

C'est le cas de la contention physique et passive notamment : une étude pointe le retard français sur cette pratique hautement délétère sans aucun impact face aux risques de chute !

Vers un.e ministre "vers zéro contention" ?

Qui affiche l'ambition et accompagne le changement radical de culture du prendre soin, en s'appuyant sur la citoyenneté des habitants, la volonté des ESMS qui veulent être fiers de leur prendre soin. Ainsi les Ehpad labellisés Humanitude ont-ils décidé de tendre vers zéro contention pour obtenir et maintenir leur label. Ce cadre, cette démarche les libère des soins de force, redonne du sens, permet l'ouverture. C'est le cas de l'Ehpad La Croix Rouge de Nice qui s'est saisi de ses impensés et s'est transformé en collectivité niçoise avec une évolution sensible des rôles des professionnels aux côtés des habitants citoyens.

Mais comment avancer sans une volonté politique forte, dotée, soutenante, convaincue que l'on peut vivre, vieillir debout ?

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