ANM - approches non médicamenteuses
Vers un référentiel national d’évaluation standardisée des interventions non-médicamenteuses
Toutes les interventions non médicamenteuses se valent-elles ? En novembre dernier, le professeur Grégory Ninot, président de la Non-Pharmacological Intervention Society (NPIS), rappelait lors de son intervention au colloque ANM la nécessité de proposer des outils pour trier le bon grain de l’ivraie. Et notamment un référentiel d’évaluation standardisée des INM, en cours de finalisation.
Médecines douces, pratiques complémentaires, thérapies alternatives, approches non médicamenteuses… Plébiscitées par les Français, qui sont 70 % à les considérer positivement et 57 % à estimer qu’elles sont, de façon générale, au moins aussi efficaces que la médecine classique, elles soulèvent néanmoins des doutes.
Du côté des usagers d’une part, qui jugent qu’elles peuvent avoir des effets secondaires nocifs (57 %) et entraîner des dérives sectaires (71 %). « Il y a en effet beaucoup de risques », confirme Grégory Ninot. « Des risques directs qu’il faut mesurer, et des risques indirects, des interactions qui peuvent exister […]. Il faut travailler sur le repérage de ces risques, jusqu’à potentiellement des dérives sectaires. »
« Modèle consensuel d’évaluation des interventions non médicamenteuses »
Dans le cadre de sa stratégie 2030, qui vise à améliorer l’offre territoriale de santé par l’intégration d’INM fondées sur des données probantes, la NPIS travaille en conséquence sur différents outils.
Un référentiel européen, une charte d’engagement éthique à la pratique pluriprofessionnelle des INM en santé, un dispositif d’alerte et un modèle d’évaluation standardisé des interventions non médicamenteuses.
« Le recours récent et massif aux pratiques non médicamenteuses en prévention santé et dans le soin impose de fournir des informations fiables aux citoyens et aux professionnels de la santé, de l’éducation et du social, et de permettre l’amélioration continue de leur qualité », explique la société savante.
Un modèle a donc été élaboré par les membres de la NPIS, puis ajusté suite à des concertations interdisciplinaires et intersectorielles.
Il est désormais soumis au vote des usagers, praticiens, chercheurs et opérateurs de santé (Dac, CPTS, Ehpad…), jusqu’à ce soir (31 mai) minuit.
Après le vote, une version retravaillée sera partagée avec les autorités de santé qui pourront émettre leur avis et demandes de modifications.
La version définitive du modèle sera présentée en octobre au Sénat, puis le comité d’expert finalisera l’ouvrage pour une sortie en décembre.
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